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Mots choisis 
sur les urgences

Pendant les huitièmes rencontres de l’URPS-ML à la Grande Motte le 15 juin dernier, les médecins libéraux ont donné leur point de vue sur les urgences. Extraits.

Dr Jean-louis Bensoussan, 1er vice- président de l’URPS-ML, généraliste à Castelmaurou – Haute-Garonne

« Certains de mes patients qui vont aux urgences me le disent 3 à 4 jours après. Ils n’ont pas téléphoné au cabinet avant d’y aller : « Ah, de toute façon, vous êtes sur rendez-vous, Docteur ! On savait qu’on ne pouvait pas venir vous déranger. » Ils sont allés aux urgences pour un fait banal c’est ainsi que notre information est assurée. »

Dr Philippe Cuq, 2ème vice-président de l’URPS-ML, chirurgien vasculaire, à Toulouse –
Haute-Garonne

« Plus de 50 % des patients qui se présententaux urgences hospitalières n’ont pas à y être.Pourquoi y vont-ils ? Il fautbalayer un peu devant notreporte. Pendant des années, on a tapé sur la médecine libérale. On lui a donné un peu de moyens mais on ne l’a pas sécurisée. À 19 heures, les médecins ont tiré le rideau de fer et ils ont dit aux patients d’aller là où il y a de la lumière, là où c’est gratuit, là où on peut tout faire. Il faut donc remettre des moyens dans le secteur libéral pour soulager les urgences hospitalières. In fine, ça coûtera moins cher. Je rappelle que l’addition est lourde. Une partie de cet argent pourrait aller vers les médecins de premier recours, pour créer des maisons de soins non programmés, donner les moyens pour une assistance qui per- mettrait de rendre service à la population qui a besoin de soins. Les CPTS peuvent y conduire. »

Dr Olivier Darreye, généraliste à Vayrac – Lot

« Pourquoi tant de gens se retrouvent aux urgences ? Parce que les gens ne savent pas où aller. Pourquoi les gens ne savent pas où aller ? Parce qu’ils n’ont pas de schéma fléché ! Sur les 10 millions de patients qui vont aux urgences et qui n’ont pas besoin d’y aller, on peut compter trois patients par semaine qui pourraient se rendre chez un médecin généraliste plutôt que de se rendre aux urgences. Puisque ce n’est pas fléché, il nous faut absolument en journée un système de régulation. Le médecin traitant n’est pas disponible. Son patient compose sur mon smartphone le 116 117 (un numéro unique national serait le bienvenu). On lui propose le service d’un médecin qui peut le prendre en charge très rapidement. Il s’agit d’un des socles des CPTS ! Si l’on ne peut pas disposer de ce système, les CPTS ne servent à rien, c’est pas la peine d’aller plus loin. »

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